L’art “KINTSUGI”
Julie Hauer, artiste française spécialisée dans l’art abstrait, sera présente lors du lancement de l’exposition intitulée « Arts du Japon », qui aura lieu le 2 décembre à la Galerie Cinq Dimensions.
Aux côtés de Luc Legendre, ils nous feront voyager vers les pays d’Asie à la découverte de l’art et des techniques artistiques populaires du Japon.
Permettez-nous de vous présenter les œuvres de Julie…
**Ancienne juriste, Julie décide de se consacrer entièrement à l’art en 2012 et s’initie en Asie pendant deux ans à l’esthétique et aux arts internes japonais et chinois, avant de mener ses propres recherches qui la conduiront à l’utilisation de techniques plastiques mixtes plus personnelles.
Dans ses œuvres sur bois, parfois sous forme de cercles ou de paravents, les matières s’attirent, se rejettent, explosent ou implosent sur la matière brute du support, se pliant à ses rainures qui déterminent les voies que se frayent les encres, les pigments et autres fluides.
Le tableau est considéré comme un organisme vivant, les couleurs et les formes obéissant à leur propre logique interne, où l’aléatoire domine.
Ce sont des paysages métaphysiques chaotiques. Ils naissent spontanément du mouvement et des mélanges chimiques qui s’opèrent. Le spectateur est projeté dans l’univers du microcosme, ou au contraire, dans des espaces interstellaires, comme dans la série intitulée Planètes, dans laquelle les astres sont immortalisés dans de la résine leur conférant un éclat et une profondeur diaphane.
Inspirées par le courant du wabi-sabi japonais et de l’art du kintsugi, d’autres œuvres de cette série entropique présentent des cicatrices creusées puis comblées avec de la poudre d’or, en hommage à Jun’ichirō Tanizaki, défendant une esthétique de la pénombre. Dans ce travail à l’encre, l’accent est porté sur le chaos initial et l’éloge de l’ombre.
La technique KINTSUGI
« Jointure en or » en japonais, le Kintsugi est un art ancestral permettant la restauration de porcelaines et céramiques brisées, non en dissimulant les fêlures, mais en les sublimant avec de l’or. C’est une ode à l’imperfection et à la fragilité, selon laquelle les blessures, brisures, anoblissent l’objet, l’œuvre, l’esprit.
**Extrait de la biographie de Julie Hauer